Sortir de son emoiby DUHAZE
(Couladère)
J'étais en formation dans un centre de rééducation professionnelle, en Dordogne, c'était un dimanche soir, un homme que je croyais connaître s'est infiltré dans ma chambre, il puait l'alcool, je lui ai supplié de sortir de ma chambre,mais il avait déjà son idée en tête, il m'a plaqué sur mon lit, je me suis débattue, j'ai crié, personne n'est venu, je n'avais plus aucune force, quand j'ai commencé à me ressaisir, ne suis allée à l'infirmerie de ce centre, j'ai expliqué avec du mal, ce qui venait de m'arriver, ce dernier n'a même pas pris le temps d'appeler le médecin ou la police, ce n'est que le lundi matin que je vis la police, j'étais sous le choc, elle m'a fait répéter cinq fois la scène, l'après-midi, derrière une vitre teintée je devais reconnaitre mon agresseur, il portait le numéro 5, le mardi on me mis face à face avec lui, il était évident qu'il n'allait pas reconnaitre son acte, le mercredi il était libre et en face de moi, je sortais de l'infirmerie, imaginez mon angoisse, l'enquête fût bâclée, ils ne me firent même pas de prélèvement, rien, à croire que l'on ne voulait pas salir la réputation de cet établissement. J'ai appris deux choses, ne dévoilez rien sans la présence d'un avocat et ne pas hésiter à en parler,sinon c'est votre santé qui en prend un coup, je sais que c'est difficile mais il faut oser, durant deux années j'ai été suivie par un psy car j'avais ce problème plus mon mari qui m'avait abandonné, ça en faisait trop. La parole et l'écriture sont les meilleures armes pour se libérer de ce genre de cauchemar, même si le visage ne s'efface pas, il faut apprendre à revivre malgré ça.