Agressions sexuelles par deux jeunes garçons : la justice ne punira pas les agresseurs
Par Daniel Lambert, psychologue
Cas vécu - Agressions sexuelles par deux jeunes garçons - Comment protéger vos enfants
La Presse, Août 2008 L'histoire de Léa, 9 ans, est résumée par deux toutes petites phrases: «Abus sexuel par deux garçons. De neuf et onze ans et demi», a écrit une travailleuse sociale dans le formulaire de réclamation d'indemnités. |
C'est arrivé le 19 août 2008
C'est arrivé le 19 août 2008, dans une petite ville de la couronne Nord de Montréal, une banlieue tranquille où des familles de classe moyenne se côtoient dans des bungalows neufs. L'agression sexuelle a duré plusieurs heures dans le sous-sol de la maison où habite l'un des garçons. La fillette en a conservé des lésions. Les jeunes agresseurs avaient utilisé un vibrateur.
Une invitation à dîner, des agressions sexuelles multiples
Le 19 août dernier, Éric a invité la petite Léa à dîner chez lui. Louis les a suivis. Il n'y avait pas d'adulte chez Éric. Les enfants sont allés au sous-sol, Léa a accepté le verre de jus qu'on lui offrait. «Éric, lui, s'est pris un verre d'alcool, du fort, raconte Sylvie. À 11 ans.»
Selon le témoignage de Léa, les deux garçons ont demandé à la fillette de se dévêtir; elle a refusé. «Ils ont pris une chaîne et l'ont frappée. Et ils l'ont menacée de recommencer si elle ne faisait pas ce qu'ils voulaient.»
C'est le plus âgé, Éric, qui a ensuite pris les commandes des agressions sexuelles, raconte la mère de Léa. «Il ordonnait toujours au plus jeune quoi faire. Il a dit à Louis : " Mets ton pénis dans sa vulve. " Puis : " Mets ton pénis dans sa bouche. " Il le lui a mis dans les fesses. Ils lui ont mis le vibrateur dans les fesses. Ils lui ont attaché le pied avec la chaîne et ils tiraient sur le pied si elle ne faisait pas ce qu'ils voulaient.»
Selon le témoignage de Léa, les deux garçons ont demandé à la fillette de se dévêtir; elle a refusé. «Ils ont pris une chaîne et l'ont frappée. Et ils l'ont menacée de recommencer si elle ne faisait pas ce qu'ils voulaient.»
C'est le plus âgé, Éric, qui a ensuite pris les commandes des agressions sexuelles, raconte la mère de Léa. «Il ordonnait toujours au plus jeune quoi faire. Il a dit à Louis : " Mets ton pénis dans sa vulve. " Puis : " Mets ton pénis dans sa bouche. " Il le lui a mis dans les fesses. Ils lui ont mis le vibrateur dans les fesses. Ils lui ont attaché le pied avec la chaîne et ils tiraient sur le pied si elle ne faisait pas ce qu'ils voulaient.»
Les agresseurs, libres comme l'air
Pour la mère de Léa, un autre cauchemar a commencé ce jour-là : celui de l'impunité des agresseurs de sa fille. «Les policiers nous ont dit qu'ils étaient désolés, mais que la Direction de la protection de la jeunesse allait prendre le dossier. Au criminel, il n'y a rien à faire. Il faut juste attendre qu'ils recommencent quand ils vont avoir 12 ans. Là, on va pouvoir les arrêter.»
En attendant, les deux garçons sont libres comme l'air et vivent dans le même quartier que leur victime.
En attendant, les deux garçons sont libres comme l'air et vivent dans le même quartier que leur victime.
Psycommentaire
Vous croyez votre enfant à l'abri de ce genre « d'amis »?
Les parents de la fillette aussi...
JAMAIS ils n’auraient cru que des agresseurs sexuels demeuraient dans le même quartier qu'eux, encore moins que ces agresseurs pouvaient être des enfants qui fréquentaient la même école que leur fille!
Des histoires d'agressions sexuelles comme celle-ci sont trop fréquentes, les peines trop ridicules pour les agresseurs et surtout les conséquences trop importantes pour les victimes pour ne rien faire.
Bien des enfants ne diront rien au sujet des agressions sexuelles.
Bien des enfants pourront avoir des doutes sur ce que leur propose leur « gentil » agresseur.
S'agirait-il d'amour comme le prétend le grand-oncle, le beau-papa, le grand-frère, le cousin?
À cause des manipulations de ces derniers, les enfants pourront être confus... et écouter l'agresseur qui lui dit de ne rien dire, que c'est leur « petit » secret.
Si vous n'apprenez pas à votre enfant à faire la différence entre un geste d'amour et un geste d'abus, l'agresseur s'en chargera! Désolé pour le ton direct!
Les parents de la fillette aussi...
JAMAIS ils n’auraient cru que des agresseurs sexuels demeuraient dans le même quartier qu'eux, encore moins que ces agresseurs pouvaient être des enfants qui fréquentaient la même école que leur fille!
Des histoires d'agressions sexuelles comme celle-ci sont trop fréquentes, les peines trop ridicules pour les agresseurs et surtout les conséquences trop importantes pour les victimes pour ne rien faire.
- Êtes-vous vraiment certaine que tous les cousins, amis et connaissances de votre enfant sont « sécuritaires »?
- Êtes-vous vraiment convaincue que votre enfant saurait comment réagir si un cousin l'incitait à le caresser?
- Pouvez-vous vraiment affirmer que votre enfant vous en parlerait si votre beau-frère s'était caressé en sa présence et lui avait dit de garder le secret pour ne pas vous faire de peine?
Bien des enfants ne diront rien au sujet des agressions sexuelles.
Bien des enfants pourront avoir des doutes sur ce que leur propose leur « gentil » agresseur.
S'agirait-il d'amour comme le prétend le grand-oncle, le beau-papa, le grand-frère, le cousin?
À cause des manipulations de ces derniers, les enfants pourront être confus... et écouter l'agresseur qui lui dit de ne rien dire, que c'est leur « petit » secret.
Si vous n'apprenez pas à votre enfant à faire la différence entre un geste d'amour et un geste d'abus, l'agresseur s'en chargera! Désolé pour le ton direct!
Vous avez 2 choix
- Continuer de croire que votre enfant est vraiment différent des autres et qu'il ne sera jamais victime d'agressions sexuelles... Je vous le souhaite vraiment, ou...
- Prendre les choses en mains pour PROTÉGER VOTRE ENFANT maintenant!
Simplifiez-vous la vie!
Vous pouvez vous simplifier la tâche en utilisant les aventures de Sima le chien que ma collègue et moi avons spécialement conçus afin d'apprendre aux enfants à reconnaître le danger et savoir comment y réagir.
Les guides pratiques de Grandir en sécurité vous proposent une méthode unique qui utilise le jeu pour apprendre la prudence aux enfants, tant en matière d'accidents (brûlures, noyades, chutes, etc.) que d'enlèvements et d'agressions sexuelles.
Les guides pratiques de Grandir en sécurité vous proposent une méthode unique qui utilise le jeu pour apprendre la prudence aux enfants, tant en matière d'accidents (brûlures, noyades, chutes, etc.) que d'enlèvements et d'agressions sexuelles.
- Vous saurez en quelques petites minutes si votre enfant sait reconnaître le danger.
- Vous serez guidé pas à pas pour lui apprendre ce qu'il ne sait pas encore.
- Votre enfant saura faire la différence entre un secret qu'il doit garder pour lui et un « mauvais » secret qu'il peut tout à fait dire sans problème (vous lui enseignerez que les secrets qu'il peut garder pour lui sont en fait des surprises: on les garde pour soi un moment, mais seulement pour mieux les dire plus tard).
- Votre enfant aura davantage confiance en lui pour reconnaître et dire NON aux touchers ou demandes déplacées.
- Votre enfant aura davantage confiance qu'il peut vous parler de tout, y compris des demandes déplacées qu'on a pu lui faire, même si ces demandes viennent de personnes proches (comme elles le sont souvent).
Ici, Daniel Lambert, psychologue
Hélène Boissonneault, intervenante en petite enfance,
qui vous invitent à vous donner les moyens concrets
de protéger vos enfants des accidents, des enlèvements et des agressions sexuelles.
Hélène Boissonneault, intervenante en petite enfance,
qui vous invitent à vous donner les moyens concrets
de protéger vos enfants des accidents, des enlèvements et des agressions sexuelles.